Interview n°3 - Métier de préparateur physique

Interview n°3 - Métier de préparateur physique
Devenir préparateur physique : découvrez le métier dans cette interview

Devenir préparateur physique : apprenez en plus sur le métier dans cette interviewBonjour à tous, c'est Manu !

Pour une meilleure proximité au terrain, les contenus d’enseignements instaurés en STAPS ont été réformé. Une nouvelle unité d’enseignement prend forme.

Il s’agit du « Projet Professionnel Personnalisé »

Un étudiant du STAPS de Lyon m'a interviewé à ce titre

  Vincent : Bonjour Manuel, commençons tout de suite. Après l’obtention de votre diplôme, avez-vous rencontré des difficultés pour vous insérer dans le monde professionnel ? Manuel : « Oui, j’ai rencontré des difficultés car c’est un métier très difficile d'accès et qui n’est pas encore reconnu en France contrairement à la plupart des pays. A la fac, on ne nous dit pas assez que ça va être difficile ! Il faut se construire un réseau ce qui n’est pas facile, par exemple le responsable que j’avais lors de mon stage pendant mon MASTER ne m’as jamais proposé de travail ensuite. Il faut essayer de participer au maximum de conférences, conventions, et séminaires afin de rencontrer des gens et de se faire connaître. » Devenir préparateur physique n'est pas facile. V : Travaillez-vous plus avec des sportifs professionnels, des sportifs amateurs ou des particuliers et quelles sont les différences entre chacun ? M : « Je travaille plus auprès de particuliers, j’ai aussi eu des expériences dans des clubs tels que le MAHB en handball ou au RCME, un club de Pro D2 en Rugby, mais le fait d’avoir une grosse pression par le coach et les supérieurs et surtout des ordres contradictoires parce-que chacun veut servir ses propres intérêt me permet aujourd’hui de dire que j’apprécie plus les particuliers et les sportifs indépendants tels que les sportifs professionnels en MMA que j’entraînaient et qui m’ont permis de me faire un nom dans le milieu du fait qu’ils alimentent leurs réseaux sociaux avec des photos et des vidéos du training que je leur propose. Mais l’avantage des clubs professionnels c’est qu’ils disposent de moyens et donc d’une technologie avancée qui permet une optimisation de la préparation et des performances pour les athlètes. »   V : Quelles sont vos relations avec les salles de sports ? Avez-vous déjà travaillé comme coach dans une de ces salles de sport ? M : « J’ai travaillé pendant 1 mois dans une salle de sport, c’était mon premier job après mes études, mais je n’y ai pas trouvé mon compte car c’est un monde très différent. Les salles de sport cherchent des coachs pour faire le show auprès des clients et se basent moins sur les aspects techniques ou les spécificités des clients, ce qui m’a déplu. Pour cette première expérience en salle de fitness dont je parlais, on ne m'a pas demandé mon CV mais une vidéo de moi donnant un cours ! En dehors de ça, j’ai plusieurs partenariats avec des salles de sport avec lesquelles de longues négociations m'ont permis de proposer à mes clients des abonnements à ces salles à tarif réduits et avantageux. » Devenir préparateur physique demande de la passion, une passion dévorante. V : Comment évaluez-vous le profil d’une personne que vous devez aider à réaliser des objectifs ? M : « Je vais tout d’abord établir une série de tests (force, détente, souplesse, vitesse, explosivité, etc.) qui seront ensuite reconduit si c’est un objectif à long terme pour voir s’il y a eu une évolution. Ces tests me servent à déterminer le profil de sportif qu’il est et la charge de travail qu’il va pouvoir supporter. »   V : Comment est-ce que vous vous voyez dans 5-10ans ? M : « Ce métier est un métier pour lequel on n’est jamais confronté à la routine donc j’ai constamment des surprises ce qui fait que je ne sais pas où je serai, mais ce qui est sûr, c’est que je ne serai pas dans un club de très haut niveau car c’est une charge de travail conséquente et j'ai un projet familial. Or du peu de vécu que j'en ai et quand je regarde autour de moi, je constate qu'il est difficile de concilier une vie familiale avec la préparation physique du très haut niveau. »   V : Comment avez-vous vu le métier de préparateur physique évoluer depuis que vous travaillez ? M : « Le métier est en constante évolution, il tend de plus en plus à évoluer vers des nouvelles technologies et des nouvelles découvertes scientifiques pour toujours amener le sportif plus loin dans l'exploitation de son plein potentiel. Mais au niveau de la reconnaissance du métier cela n’avance pas. Je me suis inscrit à la fin de mon MASTER dans un syndicat qui cherche à faire bouger cela, mais à part la réunion de mise en place du syndicat... je n’ai que très peu de nouvelles ! » Devenir préparateur physique demande de l'autonomie. V : Merci Manuel de m'avoir accordé un peu de ton temps. M : Tout le plaisir est pour moi.  

N'hésitez pas à réagir ou poser vos questions par mail à manueldessalces@perf-and-fit.com

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